LES FRERES JACQUES

LES FRÈRES JACQUES (1945-1983)

C'était un groupe vocal formé de quatre membres, créé en 1945 et qui s'est dispersé en 1983, après avoir interprété 400 chansons, au cours de son existence.
Les Frères Jacques mimaient les paroles de leurs chansons, utilisant peu d'accessoires : des parapluies et des brocs d'eau, comme « à la Saint Médard ….. mon Dieu qu'il a plu. »

Ils étaient habillés de collants noirs, de justaucorps de couleur, d'une cape, d'un chapeau, de gants blancs.
Parmi leurs chansons : la Marie-Joseph, la confiture, l'entrecôte, Barbara (1957), Stanislas, la gavotte des batons blancs ….

Le quatuor était composé de :

1/ - André BELLEC – Saint Nazaire (Loire Atlantique) 12,2,1914 – Pontpoint (Oise) 3,10,2008

Il portait un justaucorps vert.

De formation juridique, il a été militaire de carrière avant-guerre.
En juin 1940, il se tourne vers les chantiers de jeunesse où il enseigne l'art dramatique et apprend le chant et le mime.
En 1945, il fonde le groupe vocal « Les Frères Jacques »  Après la disparition du groupe, il continuera à animer quelques temps, le groupe artistique des anciens du spectacle.

André Bellec avait joué en 1949 « les gaîtés de l'escadron », de Courteline, au théâtre de La Renaissance.

C'était le plus âgé, le doyen des Frères Jacques et il ne souhaitait pas que le groupe s'arrête aussi vite.

Il décède à 94 ans, de cause naturelle ; il a été enterré dans l'intimité en Normandie.

2/ - Georges BELLEC – Saint Nazaire (Loire Atlantique) 18,3,1918 – Senlis (Oise) 13,12,2012

Il était le plus petit en taille et portait un justaucorps jaune. André Bellec était son frère et il n'existait aucun lien de parenté avec les deux autres membres, « Les Frères Jacques » était un nom de scène.

Ancien élève des Beaux-Arts, il rêvait de jazz et aurait aimer un quatuor vocal incluant des trompettistes. Il avait d'ailleurs intégré plusieurs formations de jazz et a joué avec Django Reinhardt et Claude Luter, avant de faire partie des « Frères Jacques »

Outre le jazz, G. Bellec avait un penchant pour la peinture et il a exposé à de nombreuses reprises en France et à l'étranger. Des collectionneurs privés possèdent des toiles de cet artiste, en France, mais aussi au Japon, Suisse, Allemagne, Grande Bretagne et Canada.

Il se consacrait à la peinture pendant ses vacances et à temps plein après la dissolution du groupe des Frères Jacques.

Il meurt à 94 ans, entouré de sa fille unique, Sophie Bellec. Son père laisse le souvenir d'un homme passionné par son travail, plein de fantaisie. C'était le trublion, le pince sans rire du groupe

3/ - Paul TOURENNE – Paris (10ème)  - 25,2,1923

Il portait un justaucorps bleu-gris et avait trois soeurs.

Il a reçu dans sa jeunesse une formation de violoniste et participait déjà à des quatuors vocaux et pratiquait le camping et la photo en amateur.

En 1937, il entre aux P.T.T.  Lorsque la guerre éclate, il sera moniteur de colonie de vacances. Il est marié et père à 20 ans. Tourenne fuit le STO et se cache à Limoges. Il retourne à Paris après la libération et intègre l'équipe des Frères Jacques.

C'est lui qui réglait les éclairages au sein de ce groupe dont c'était un membre actif pour la promotion. Il avait travaillé en février 2005 à la sortie d'un DVD sur ses anciens compagnons.

Cet ancien artiste nonagénaire vit à Montréal (Canada)

En retraite, il a rangé ses habits de scène, pour s'adonner à la photo. C'est le dernier survivant du quatuor

4/ - François SOUBEYRAN – Dieulefit (Drôme) 22,8,1919 – Paillette Montjoux (Drôme) 21,10,2002

Il a fait ses études à Montélimar et Grenoble et obtient le bac.

Il est mobilisé, puis rentre chez lui. Vers Noël 1944, il trouve une place à Travail et Culture et rencontre Yves Robert (1920-2002). François  essaye de progresser dans la connaissance du théâtre, sans enthousiasme et tente de se mettre à la poterie et à la céramique, activités qu'il aime.
Au sein des Frères Jacques, il était le plus grand des quatre chanteurs et apparaissait en justaucorps rouge.

Cet ancien résistant a chanté dans les églises et a pris des cours d'art dramatique à Paris où il a rencontré André Bellec

Après la dernière tournée qui fut un triomphe, F. Soubeyran s'était retiré avec sa famille dans sa Drôme natale.

Décédé à 83 ans, il est inhumé à La Paillette Montjoux (Drôme)

Ce quatuor a fait les beaux jours de la chanson française, à la radio, puis à la télévision, en maniant l'humour bien souvent, les chansons coquines parfois, le tout enregistré sur disques.

Cette perfection avait été acquise par un travail incessant, des répétitions devant un miroir, mais aussi par une totale complicité, bien que des dissensions apparaissent parfois entre eux, surtout au début.