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Jeudi 26 Novembre 2015
11 commentaires

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Commentaires :

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  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 42min

    LE DOUX CABOULOT.1931. " entre ses mains, cette bluette prend des allures de chef-d'oeuvre ". ainsi parlait francis carco après avoir entendu marie dubas interpréter son doux caboulot. carco fréquentait vers 1910 le cabaret le lapin agile, avec mac orlan et picasso, et poussait volontiers la chansonnette. " j'ai composé , sous les lilas de la vieille terrasse du lapin, bien des poèmes. au printemps surtout, j'étais seul: je me serais cru à la campagne. des moineaux pépiaient dans les arbres du cimetière. une odeur de pipe froide, de vin, de pierres moussues arrivait par la porte ouverte de la grande salle et se mêlait à celle du bosquet en fleurs à l'ombre duquel j'étais assis. le cri des oisillons racontait aux vieux morts, dans leurs tombes, qu'il faisait tiède sur terre, que le soleil perçait les pousses de flèches d'or, que le ciel était bleuet que, peut-être, un innocent poète comptait mélancoliquement sur ses doigts, à mesure que son bout de crayon recouvrait de lignes inégales le dos d'une enveloppe froissée. ce besoin d'évasion, de campagne ( montmartre était alors un village ), de plein air, de joies simples, s'exprimera de plus en plus dans la chanson du début des années 30. mais francis carco ne le sais pas encore durant l'été 1911, sur la terrasse du célèbre cabaret, lorsqu'il griffonne ses vers qui seront publiés dans un recueil intitulé : la bohème et mon coeur. en octobre 1931, marie dubas prépare sa rentrée sur la scène de l'empire. à 2 jours de la première, alors que son programme est prêt depuis longtemps, le compositeur larmanjat lui apporte la musique du doux caboulot. marie dubas, conquise, décide d'intégrer la chanson. après le dernier couplet, elle mime un couple qui danse sur la musique de larmanjat et qui s'éloigne vers le fond de la scène. l'effet est réussi puisque le soir de la première, elle devra bisser la chanson. le doux caboulot restera, avec mon légionnaire, un des grands succès de marie dubas qui le conservera à son répertoire tout au long de sa carrière. la chanson fut interprétée par lina margy, yves montand, lucienne boyer, monique morelli, renée lebas, jean sablon, juliette gréco.

  • sentinelle dit :
    30/11/2015 à 0h 42min

    DONNEZ M'EN de Guilda, aussi connu sous le nom de Jean Guilda (né Jean Guida de Mortellaro, à Paris, le 21 juin 1924, et mort à Montréal, le 27 juin 2012), est un artiste travesti qui a fait carrière en France et au Québec. Il est surtout connu pour ses spectacles humoristiques, de cabaret où, vêtu de toilettes féminines extravagantes, il imitait parfaitement l'une ou l'autre des femmes-types de ce milieu — les Marlene Dietrich, Rita Hayworth, Mistinguett, Édith Piaf et autres Marilyn Monroe, Bette Davis, Lucille Ball… — jusque dans le maquillage, les gestes, la démarche, la parole et le chant. (source: wikipedia)

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 41min

    LE DANSEUR DE CHARLESTON.j.p. moulin.1957. dans un cabaret suisse, un " monsieur en frac " et assez gris, entouré de " deux pépées ", raconte sa vie. dans ce même cabaret, jean-pierre moulin, journaliste et auteur de chansons, et qui brûle d'écrire pour philippe clay. de ce moment de cafard d'un bourgeois suisse, il tire un petit chef- d'oeuvre qui est créé par philippe clay aux trois baudets. c'est le danseur de charleston qui a écrit lui même sa propre chanson, déclare à qui veut l'entendre philippe clay. voire! adoptant une construction très classique 3 couplets, refrain, jean pierre moulin commence par poser le décor et présenter le personnage, par le montrer en action, pour lui laisser la parole au refrain. celle-ci est envahissante, comme le souvenir, et le troisième couplet est tout entier livré au monsieur perdu dans sa tristesse. face au présent morne ( le bonheur suisse, ou bourgeois ? ) seul le passé semble rédempteur, conservant aux choses et aux êtres tout leur prestige : mais fallait, fallait m'voir danser le charleston quand j'avais 30 ans à cannes au carlton. un des attraits de la chanson tient dans le contraste entre le rythme endiablé du charleston et la tristesse profonde ( l'interprétation de clay aidant ) du thème. grand succès de son créateur, le danseur de charleston fait partie du mouvement " retour aux années folles " qu'on a connu dans les années 1955-1960.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 41min

    DANS UN COIN DE MON PAYS. 1940. le jour même ou jacques pills grave ce titre, les panzerdivisionen se ruent sur la hollande, la belgique et le luxembourg. 4 mois plus tard, " paris soir " décrit ainsi ce coin de paradis qui n'a pas changé : chez elle, n'est pas une boîte de nuit. c'est le salon de lucienne boyer. un salon à son goût de bleu pâle, de rose pâle et de blanc. au milieu d'une orangerie , d'une bergerie, d'une fontaine sortie d'un rêve d'enfant, l'amour nous dit: " et je suis toujours avec elle". lucienne chante, chante, et dans la salle se fait un calme plein de sympathie et d'admiration. son excellent orchestre, dont georges van parys tient le piano, a l'originalité de n'être point tzigane. et jacques pills a un talent fou. quel dynamisme! quelle fougue. quelle jeunesse. sous un même toit, deux très grands artistes.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 41min

    DEUX SOUS DE VIOLETTES. 1950. la rencontre de 2 géants, le compositeur georges van parys, un des plus prolixes du moment, et l'écrivain jean anouilh , pour une incursion inhabituelle dans le domaine de la chanson. tirée du film du même titre, elle est interprétée par anny flore , mais la reprise d'arletty vaut de l'or: un 78 tours quasiment introuvable . un collectionneur n'hésitera pas à débourser 400 francs en 1987 , pour le précieux objet!

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 40min

    DADOURONRON. dans un décor de neige en carton-pâte, souriant de toutes ses dents solidement plantées, frank alamo avait séduit toutes les minettes en agitant circulairement le bas de ses reins sur le rythme d'une chanson dont il ne faudrait surtout pas sous-estimer les paroles " oui l'amour est un jeu, t'as du rand'rand oui après tout tant mieux t'as du rand' rand , etc. je pensais tout de suite avec les millions de téléspectateurs que nous devions être heureux d'avoir du rand'rand , bien qu'ignorant totalement en quoi consistait cette chance. ce n'est que plus tard, en lisant le titre sur la pochette que je reconnus mon erreur. je n'avais pas du tout de rand'rand comme le laissait supposer la diction particulière du chanteur. les véritables paroles étaient simplement : da dou ron ron , ce qui laissait présager un net renouveau de la chanson française.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 40min

    DOUCE FRANCE.1941. pour sa rentrée parisienne , en février 1941, dans la nouvelle salle du théâtre de l'avenue , charles trenet a renouvelé en partie son répertoire. parmi ses créations, bonsoir, jolie madame, un rien me fait chanter et douce france. dans paris occupé, les paroles les plus anodines prennent soudain un relief particulier. une phrase, un mot suffisent à établir un rapport de connivence entre le chanteur et son public. " douce france " , avec ce vers " oui je t'aime dans la joie ou la douleur " , chanté par un artiste mis récemment au défi par la presse collaborationniste de prouver son ascendance " aryenne " , est accueillie dans un silence recueilli. puis ce sont des applaudissements longs mais discrets qui provoquaient une émotion et une espèce de communion tacite d'une telle intensité que les spectateurs avaient tous l'impression de retrouver l'espace d'un instant, la saveur du bonheur. enregistrée par roland gerbeau en 1943 et par son auteur en 1947 , adoptée par les québécois qui en firent une sorte de marseillaise du coeur, douce france connut ensuite , assez naturellement une certaine éclipse : hors du contexte de sa création, dans la fièvre productiviste des trente glorieuses, son village et son clocher faisaient surannés.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 40min

    DEUX PETITS CHAUSSONS.1952. sortez les mouchoirs : c'est la musique du film le plus larmoyant de charlie chaplin, " limelight ", ou la ballerine se suicide avant de reprendre goût à la vie en aidant l'acteur déchu qui l'a sauvée. chaplin compose lui même la mélodie et jacques larue ajoute des paroles après la sortie du film :" deux petits chaussons de satin blanc, sur le coeur d'un clown dansaient gaiement ".l'interprétation vaudra un gros succès à maria candido, josiane hervé, lucienne delyle, marie darmont, georges guetary, tohama, noelle cordier, mireille mathieu, mais c'est andré claveau qui a marqué la chanson de sa griffe.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 39min

    débit de l'eau, débit de lait. en tournée avec charles trenet, dont il assure la première partie du récital en disant des " fables express" , un jeune humoriste , francis blanche, 22 ans, a réalisé une performance. il a co-signé , avec trenet , un texte intitulé " débit de l'eau, débit de lait ". l'idée est née dans un tram de bruxelles ou les deux hommes avaient pris place. l'un aperçoit une enseigne indiquant un" débit de lait ". aussitôt, l'autre lance l'idée d'un " débit de l'eau ". la suite a été écrite en un tour de ville. des couplets qui mériteraient de figurer dans le cours de diction d'une école de théâtre.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 39min

    DEMAIN TU TE MARIES.1963. rosetta ardito ouvre la voie à adamo: petite italienne émigrée en belgique , elle connaîtra sous le nom de patricia carli un sacré succès en france avec: " demain tu te maries." " arrête, arrête ne me touche pas." ce mélo hilarant fait des ravages et devient le cri de défense des femmes qui rentrent tard quand passe un blouson noir.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 38min

    DANS MON COEUR. cette chanson ( une belle mélodie tzigane ) fut gravée par andré dassary en 1939. un an plus tôt, danielle darrieux l'interprétait dans le film : retour à l'aube.




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