TITRES EN "L"

Jeudi 26 Novembre 2015
22 commentaires

 






 

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  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 22min

    LA PLAGE AUX ROMANTIQUES. 1966. par un beau matin de 1962, jean albertini, jeune parolier âgé d'une vingtaine d'années, entend sur son transistor " la petite fille " , superbe chanson d'un inconnu nommé claude nougaro. sous le choc, notre auteur en herbe n'a alors de cesse d'écrire une chanson aussi forte et romantique. romantique ? oui, c'est le mot. d'ailleurs, quelques jours après, dans le métro, alors qu'il rêve d'une superbe jeune fille, lui vient comme un éclair la grande phrase : " laissons la plage aux romantiques". tout un programme...il faudra néanmoins attendre 1966 pour que ce texte, telle cendrillon, trouve musique à son pied. le parolier débutant est alors devenu directeur artistique des disques az, et il vient de produire aline pour christophe. ce dernier, après avoir tant " crié pour qu'elle revienne ", lui parle de l'un de ses copains qui a une voix superbe et, dès le lendemain, entraîne pascal danel dans le bureau de son producteur. avec son flair légendaire, albertini montre son texte à sa nouvelle recrue, et comme par enchantement, pascal danel compose la musique, sur place, en moins d'une heure. énorme carton, qui sera suivi quelques mois plus tard par les non moins célèbres neiges du kilimandjaro. enfin, sachez qu'à l'aube des années 1970, pascal danel aura comme arrangeur un nommé lucien voulzy, qui ne deviendra le laurent de souchon que quelques années plus tard.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 22min

    LA VALSE BRUNE. par: georges vlllard. mus: geoges krier.1909. les auteurs de cette valse lente sont deux solides piliers du faubourg saint-martin, le quartier parisien des éditeurs. georges krier surtout, compositeur du grand succès de bérard: le rêve passe, et éditeur florissant. plus modeste, le marseillais georges villard s'est signalé comme auteur de la première version de la petite tonkinoise. c'est lui qui créa la valse brune. en ces belles années d'avant guerre, la grande mode est aux apaches. il n'est pas de semaine ou les journaux ne titrent sur un de leurs exploits. cette actualité à grand spectacle est abondamment exploitée par la littérature populaire et la chanson, qui y greffent les bonnes vieilles recettes du roman feuilleton et du genre " pierreuse ". créée en 1909 par max dearly et mistinguett sur la scène du moulin rouge, la valse chaloupée est une des expressions de cette poussée. jusqu'à la guerre, et au music-hall, bien au delà, foulards rouges, casquettes et jupes fendues, tout l'attirail supposé des apaches, composent le déguisement dernier cri. interprètes : réda caire, lina margy, juliette gréco, jacques lantier, guy béart, lucienne delyle.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 21min

    LES LAVANDIERES DU PORTUGAL.1955. la chanson arrive en plein boum....des machines à laver. si elle fut chantée ensuite par de nombreux interprètes, cette chanson fut créée par jacqueline françois. très vite, elle remporta un vif succès. est ce en raison de son thème un peu rétro, de son exotisme ? allez savoir! le public est conquis par cette chanson rythmée, orchestrée par michel legrand , qui peint avec simplicité et bonne humeur une communauté de femmes qui s'amusent, chantent, se moquent des hommes et mène leur monde. l'interprétation de jacqueline françois, tout en rythme et en gaieté, n'est surement pas étrangère au triomphe de cette chanson. dans les mois qui ont suivi sa création et son interprétation par jacqueline françois dans le film : " mademoiselle de paris " , la chanson fut reprise par suzy delair, yvette giraud, luis mariano, miguel amador, jacques hélian, claude robin, les blues stars et inspira en 1957 un film qui porte le même titre.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 21min

    LA BUTTE ROUGE. montehus. g.krier. 1922. alors que, pendant la guerre, montehus se laissa emporter par la vague de chauvinisme, reniant ses idées, il retrouva au sortir de la grande boucherie son pacifisme d'antan, pour écrire son plus beau texte. quand yves montand l'enregistra en 1955, beaucoup découvrirent qu'il ne s'agissait pas d'une oeuvre anonyme. nombreux sont encore ceux qui, abusés par l'allusion du premier couplet à une autre butte , celle de montmartre, haut lieu de la commune de paris, la tiennent pour un chant communard. il s'agit en fait de la butte de bapeaume , en champagne.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 21min

    LA GUINGUETTE A FERME SES VOLETS1934. créée par damia, le vendredi 5 octobre 1934, lors de son tour de chant à la scala, 13 boulevard de strasbourg à paris. damia, pseudonyme de maryse damien. il s'agit la d'une précision inutile. elle grava la chanson le jeudi 15 novembre 1934.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 20min

    LA FANETTE.jacques brel.gravée le 3 avril 1963. édith piaf affirmait qu'un interprète est celui qui donne du talent à ses auteurs. c'est bien le cas d'isabelle aubret, blonde, douce, amoureuse des beaux textes mais néanmoins soldate courageuse. elle a 20 ans en 1963. une carrière prometteuse se profile, elle assure même la première partie du spectacle de jacques brel. elle attend une version féminine de la fanette demandée à l'auteur et qui tarde à venir. un très grave accident de voiture manque de la tuer. outre de nombreuses fractures, elle a reçu le rétroviseur en pleine face et son visage est très abîmé. brel vient la voir à l'hôpital et ressort persuadé qu'elle ne remontera jamais sur scène. il décide de lui donner la fanette, tous les droits d'auteur, les droits d'édition, tout ce qui rapportera de l'argent sera pour elle. la chanteuse se battra et reviendra devant son public. lorsqu'elle dit à ce dernier qu'elle a rencontré un homme sur une plage déserte qui disait...les spectateurs savent que ce sera l'histoire de la fanette et aussi celle d'une survie.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 20min

    LILI MARLEEN. tout le monde est persuadé que cette chanson fut crée par marlène dietrich. si la mélodie de lili marleen remonte effectivement à 1939, ses paroles furent écrites en 1915, alors que marlène n'avait que 14 ans et était totalement inconnue. la chanson fut en fait crée par la vedette de cabaret lale andersen en 1939. marlène dietrich rejette l'allemagne nazie et obtient la nationalité américaine en janvier 1941. pendant 3 ans elle délaisse sa carrière au profit du moral des troupes, parcourant les champs de bataille en jeep , à moto ou même à pied et bien souvent sous le feu des projectiles. ( elle recevra la médaille de la légion d'honneur le 13 octobre 1951 en remerciement des services rendus à la france pour sa participation à de nombreuses oeuvres sociales ). la chanson est tellement liée à la forte personnalité de marlene dietrich que bien peu d'artistes se risqueront à la reprendre. suzy solidor, néanmoins, en délivrera une version française. tout comme marlene, elle appréciait les charmes féminins. d'ou, peut-être le fait d'avoir été choisie pour interpréter cette goualante pour soldat désenchanté.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 20min

    LA ROUTE FLEURIE. en cet été 1952, bourvil entame une tournée qui s'avère peu brillante. fini les triomphes. il découvre des salles au trois quarts vides, avec l'angoisse de voir le lendemain, la soirée annulée. ce soir, il chante à cannes et même s'ils ne sont que trois , il les fera rire. c'est dur de se défoncer pour des banquettes , ils semblent perdus ces spectateurs dans la grande salle des festivals. à la fin du spectacle, 3 hommes arrivent dans sa loge. andré les reconnaît immédiatement : georges guétary, raymond vincy et francis lopez, des noms qui sentent l'opérette à 20 lieues ! " voila, nous venons vous proposer un rôle dans une opérette de monsieur guétary." bourvil n'a pas besoin de feindre l'étonnement. qu'irait-il faire avec une idole comme guétary ? 2 semaines plus tôt, bourvil avait pris un bide monumental avec " nanar " au théâtre de l'étoile, il n'avait pas tenu plus de 3 jours et n'était plus rien, bon à jeter aux orties. pourtant vincy et lopez croient dur comme fer à son talent. en fait, bourvil sera la véritable vedette de l'opérette . la route fleurie fut donnée 1.302 fois jusqu'au 16 juin 1956. la version du site n'est pas la version originale. outre la route fleurie , il interprète : une dînette, la jolie meunière, mimi, vacances, ma chanson, farandole, et : c'est la vie de bohème avec andré bourvil.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 19min

    LE TEMPS DES CERISES. contrairement à une opinion trop souvent répandue, la chanson ne date pas de l'insurrection de la commune , et n'y fait référence en aucune manière . jean-baptiste clément en écrivit les paroles en 1866 , et antoine renard , la musique en 1868. pour la petite histoire, signalons que clément, vivant alors dans le plus grand dénuement, avait cédé ses droits sur la chanson à son ami renard en échange d'une pelisse, un jour ou il faisait grand froid. la commune de paris, quant à elle , dura un peu plus de 2 mois , de mars à mai 1871. soit 4 années après la publication du temps des cerises. à la suite de l'écrasement de la commune , par les troupes versaillaises , jean-baptiste clément, qui s'était battu sur les barricades s'exilera à londres pendant plus de 10 ans. rentré à paris, il constate le succès populaire du temps des cerises et y ajoute la dédicace suivante : " à la vaillante citoyenne louise, l'ambulancière de la rue fontaine- au -roi , le dimanche 28 mai 1871. suite à cette dédicace, l'idée romantique selon laquelle la chanson aurait été écrite en mai 1871, sur les dernières barricades de belleville, commencera à faire son chemin. certains proposeront même un compromis fantaisiste : les 3 premiers couplets seraient effectivement plus anciens et seul le quatrième aurait été écrit pendant l'insurrection . mais la simple consultation des partitions, sur lesquelles figurent bien les 4 couplets de la chanson montre bien l'ineptie de telles affirmations. l'ambivalence entre la romance sentimentale et la complainte nostalgeo- communarde fait que le temps des cerises a été interprété , au fil des ans, par des artistes de toutes sensibilités politiques et de style radicalement opposés tels que : tino rossi, yves montand, jack lantier, charles trenet, jean lumière, andré dassary, cora vaucaire, mouloudji, georgette plana, colette renard, nana mouskouri, michel fugain, juliette gréco, lény escudéro, georgette lemaire, marc ogeret, etc.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 19min

    LA GOUALANTE DU PAUVRE JEAN. 1954. tout ce que la chanson française compte de gouaille passe dans le sillage de la môme piaf : jacqueline françois, patachou, line renaud, philippe clay, montand , sans oublier maurice chevalier. plus tard, daniel guichard et michèle torr ne craindront pas de pousser la goualante. deux ans après sa création , la ritournelle fera un carton chez les américains et les anglais , première chanson de chez nous à être le numéro 1 dans ces deux pays. avec une adaptation involontairement trafiquée. sommée par new-york d'envoyer le texte de la version française en télex, la secrétaire de capitole- paris s'est emmêlée : " la goualante du pauvre jean " ( john ) deviendra " des pauvres gens " ( poor people ).

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 18min

    LA COMPLAINTE DE MANDRIN. si la réputation de " brigand au grand coeur" de cartouche est très largement usurpée, celle de louis mandrin repose sur une toute autre réalité. né en 1724, 3 ans après la mort de cartouche , il commença son existence de hors la loi vers 1750, en se livrant à la contrebande du tabac entre le dauphiné , la savoie, et la suisse. à la tête d'une bande composée de déserteurs, il s'en prend aux fermiers généraux, aux collecteurs d'impôts honnis de tous. s'enhardissant, il pousse des expéditions vers le rouergue, la franche-comté et la bourgogne et attaque les prisons pour libérer les contrebandiers. pris par surprise, il fut ramené à valence . après avoir été copieusement torturé , il fut roué vif le 26 mai 1755 vers 5 heures de l'après-midi devant une foule énorme dont les réactions inquiétaient tellement les juges qu'on avait déployé une triple rangée de soldats pour les contenir. installé sur la roue, il reçut 8 coups de barre qui lui brisèrent les membres et le bassin. comme il ne proférait aucune plainte , les juges ordonnèrent au bourreau de l'étrangler pour abréger son agonie de peur d'en faire un héros aux yeux du peuple. peine perdue, dès sa mort, les complaintes se mirent à circuler.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 18min

    LA COMPLAINTE DES INFIDELES.1951 en cette année 1951, le metteur en scène carlo rim demande au compositeur georges van parys de collaborer à " la maison bonnadieu ", le film qu'il va bientôt tourner avec danielle darrieux et bernard blier. il s'agit de composer une chanson en situation : un mari jaloux s'aperçoit de l'infidélité de son épouse et se confie à un ami joué par yves deniaud . que doit-il faire ? à ce moment lui parvient de la rue la voix d'un chanteur ( mouloudji ), s'accompagnant à l'orgue de barbarie qui lui donne la réponse. les hommes n'ayant pas le privilège de l'infidélité , la chanson eut également une interprète féminine de choix, jacqueline françois.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 17min

    L'ACCORDEONISTE. michel emer. nous sommes le 14 février 1940. édith piaf prépare son passage à bobino. on sonne à la porte. édith crie à simone bereaut : "n'ouvre pas ". cette dernière regarde par la fenêtre et aperçois un militaire. elle ouvre la fenêtre et michel emer lui dit : " je voudrais voir édith ". cette dernière répond : " renvoie le simone, ses chansons ce n'est pas mon genre ". finalement, simone le laisse entrer. michel emer se met au piano et chante ( plutôt mal ) l'accordéoniste. " c'est toi qui a fait ça, p'tit caporal ?" oui madame édith ". " demain je la chanterai à bobino ". le lendemain soir, le caporal emer était à bobino et édith piaf interprétait sa chanson. sur le moment, la chanson n'a pas marché , la fin étonnait. 850.000 disques 78 tours seront vendus. un chiffre extraordinaire pour l'époque. un peu plus tard, édith reverra michel emer. il a un visage d'homme traqué, il sue la peur. " édith, c'est fini, je suis juif, il faut que je porte l'étoile jaune , ça va commencer comme ça et après....il n'y a pas eu d'après, édith s'est débrouillée , elle a payé le passage de michel emer en zone libre. édith piaf gravera l'accordéoniste le 5 avril 1940, elle en fera un deuxième enregistrement le 27 janvier 1955.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 17min

    LA BELLE DE CADIX.1945. mi novembre 1945. paris tremble de froid. nous sommes au casino montparnasse ou un jeune chanteur vient de terminer son tour de chant.il se réchauffe dans sa loge en prenant un grog. le directeur vient dans sa loge, il a l'air catastrophé. il avait signé avec piaf pour 6 semaines à partir du 15 décembre et cette dernière lui fait faux bond. notre chanteur ( il s'agit de francis lopez ) n'a pas de solution de rechange , quand son ami marc cab lui parle d'un ami à marseille qui écrit des opérettes pour alibert. raymond vincy débarque à paris avec une histoire qui s'intitule " mariage à l'essai ". après discussion, ils décident de l'appeler " mariage gitan ". on fait appel à luis mariano, ce qui n'enchante pas vincy pretexant que nul ne le connaît. finalement, tout s'arrange. les affiches sont prêtes qui annonçaient " mariage gitan ". lopez et mariano, peut satisfait du titre décide de rebaptiser l'opérette et vont refaire les affiches à leur frais, luis mariano les dessinera. la première aura lieu comme prévu le 15 décembre 1945. au début, pendant 5 ou 6 jours, il n'y a que la clientèle du quartier, puis roger féral et jacques chabannes ont la bonne idée d'inviter les créateurs de " la belle de cadix " à leur émission radiophonique , paris- cocktail. luis mariano chante en direct tous les grands airs de l'opérette, dont maria-luisa, l'héroine de l'opérette. après ce passage à la radio, le miracle se produit. la location part en flèche , on joue à guichets fermés avec 11 représentations par semaine. le casino n'est toujours pas chauffé, les fauteuils en bois toujours aussi inconfortables , mais de belles voitures s'arrêtent devant la façade vétuste, des belles en sortent, bijoux au chaud sous les visons. leurs hommes ne quittent pas leur pardessus de cachemire, le tout paris est là. la chanson fétiche, " maria-luisa, se vendra à plus de 1.250.000 exemplaires. sans le vouloir, maria-luisa, la soeur de luis, entrait, à tout jamais, dans la postérité.

  • sentinelle dit :
    30/11/2015 à 0h 17min

    La Mer de Charles Trenet :En 1943, alors qu'il se rend de Montpellier à Perpignan en compagnie du chanteur Roland Gerbeau, du pianiste Léo Chauliac et de son secrétaire, Charles Trenet écrit dans le train (qui longe souvent la côte) en une vingtaine de minutes la chanson La Mer. La musique sera composée par Léo Chauliac. Néanmoins, Trenet ne croit pas au potentiel de la chanson qu'il trouve « solennelle et rococo » et ne l'enregistre pas tout de suite. Il la propose à la chanteuse Suzy Solidor qui la rejette en prétextant : « Des chansons sur la mer, on m'en envoie dix par jour ! ». À la fin de l'année 1945, Roland Gerbeau enregistre la chanson avec Renée Lebas. En 1946, l'éditeur musical Raoul Breton pousse Charles Trenet à interpréter lui-même la chanson sur une musique co-composée par Albert Lasry. La Mer remporte alors un énorme succès et fait désormais partie du patrimoine musical français.(source Wikipedia)

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 15min

    LE LOUP, LA BICHE ET LE CHEVALIER. en 1949, henri salvador se produit à l'abc, le temple des music-halls parisiens, dans la revue de mistinguett " paris s'amuse ". un soir du mois d'octobre, le chanteur demande à maurice pon d'écrire des paroles sur une musique qu'il vient de composer et qui ressemble à une mélodie tropicale. dès le lendemain, l'auteur revient voir le chanteur, dans sa loge, avec un texte qui évoque les îles : là-bas dans mon île, je vis bien tranquille. l'accueil est loin d'être enthousiaste : " encore des îles, j'en ai assez, fais moi un truc simple". pon, un peu contrarié, rentre chez lui, se met à table et écrit dans la nuit : " une chanson douce que me chantait ma maman, en suçant mon pouce, j'écoutais en m'endormant ". la chanson plaît tout de suite à salvador mais pas aux éditeurs de l'époque qui la refusent ne croyant pas à son succès. salvador enregistre la chanson sur un 78 tours polydor sorti en mars 1950. c'est ainsi que henri salvador a conquis toutes les mamans de france avant d'être le chanteur préféré des enfants. la chanson fut reprise dans les années 50 par des interprètes féminines ( lisette jambel, tohama, paulette rollin ). le loup, la biche et le chevalier , que le public rebaptisa : une chanson douce, fait désormais partie de notre beau folklore.

  • sentinelle dit :
    30/11/2015 à 0h 15min

    Le Métèque : G. Moustaki Avec Le Métèque, « hit » estampillé du printemps 1969, Georges Moustaki connaît un premier grand succès en tant qu’interprète. Succès en forme d’autoportrait vite affranchi des frontières hexagonales : il annonce en effet le renom international de ce citoyen du monde qui se sent « rarement étranger quelque part » ; pour preuve, dès l’été 1969 « le pâtre grec » enregistre Le Métèque en italien, en anglais, en allemand et en espagnol. Moustaki sort alors « d’une ombre qu’il ne méritait pas » (Le Figaro, 6 juillet 1969). Cette entrée dans la lumière du chanteur « bohème » - tel que la presse se plaît alors à le surnommer - ne doit ni à un coup de poker d’une maison de disque ni au hasard. Moustaki, c’est en effet, depuis une quinzaine d’années, un homme au travail, et depuis la fin des années 1950 une valeur sûre. Sûre mais méconnue du grand public qui retient plus volontiers les interprètes que les auteurs-compositeurs. Avec Le Métèque, les feux de la rampe l’éclairent donc sous un nouveau jour, seul, en vedette.(source: Les Grenier de la mémoire, http://sites.radiofrance.fr/francemusique)

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 14min

    LES TROIS CLOCHES. 1945. ces voix qui se répondent, d'écho en écho, n'évoquent -elles pas immanquablement celles des bergers qui s'interpellent, au delà des vallées, d'un mont à l'autre ? normal! la chanson a été crée en suisse. elle fut proposée à lausanne en 1946 à édith piaf par gilles, connu à l'époque pour sa participation au duo gilles et julien. édith apprécia la chanson et sut y voir un succès en puissance. allait elle se l'accaparer? elle décida de la proposer à 9 garçons dont elle avait fait la connaissance 2 ans auparavant. mais les compagnons refuse d'inscrire les 3 cloches à leur répertoire. le seul moyen de les faire interpréter la chanson, c'est de la chanter avec eux. ça ne se refuse pas, c'eût été un affront. la réaction du public fut à la hauteur des espérances de piaf. entourant de leurs solides épaules la frêle édith, 9 jeunes garçons, pantalon bleu et chemise blanche à col ouvert, égrennent à cappella, en 3 couplets, les étapes cruciales de la vie de jean-françois nicot.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 13min

    LES DIVORCES. 1973. la chanson, comme témoin de son époque, se révèle un bon indice sur l'évolution des mentalités. si elle remporte un engouement populaire, soudain et inattendu, c'est qu'elle est arrivée au moment propice. ainsi, le divorce était un sujet tabou jusqu'au début des années 70. michel delpech fut un précurseur lorsqu'il présenta en 1973 son nouveau titre : les divorcés. le chanteur, qui jusqu'alors écrivait lui même les textes de ses chansons, entame une collaboration avec jean-michel rivat. ce dernier est un auteur comblé mais il vient de vivre des déboires sentimentaux douloureux. c'est lui qui propose le thème du divorce à michel delpech qui, lui aussi, est motivé par le sujet. les 2 hommes vont travailler jour et nuit, pendant 15 jours, sur ce thème en s'efforçant de dédramatiser la situation. ils veulent raconter l'histoire d'un couple qui se sépare à l'amiable. cela ne s'est jamais fait. " on pourra dans un premier temps, donner la gosse à tes parents, le temps de faire le nécessaire..."le ton n'est pas agressif. le couple semble vouloir garder une complicité affective malgré la société qui impose le conflit. la force de cette chanson est de rester malgré tout, une chanson d'amour. mais les décideurs de la maison de disques ne l'entendent pas de cette oreille et se montrent très réservés. heureusement, le patron, eddie barclay ( qui connaît bien le sujet ), écoute la chanson et exige la mise en place dans les bacs de 100.000 45 tours. il y croit. et il ne le regrettera pas. le succès va dépasser les espérances les plus folles du chanteur puisque 500.000 disques se vendent en 10 jours. en 1998, il affirme qu'il ne réécrirait pas la chanson aujourd'hui parce que " les divorcés " représentaient vraiment une époque. mais il la chante toujours dans ses tournées. " les femmes sont très touchées, je vois des visages douloureux quand je la chante ".

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 13min

    LES ROSES BLANCHES. 1926. chanson noyée de larmes mais insubmersible. en 1928, berthe sylva est employée au caveau de la république. l'accordéoniste léon raiter la remarque et lui propose de participer à une émission de radio diffusée depuis la tour eiffel. il lui donne à chanter " les roses blanches ", un texte de charles-louis pothier sur lequel il a composé une musique. la chanson raconte l'histoire d'un pauvre gamin qui vole des roses pour les porter à sa mère mourante. la marchande émue, lui offre les fleurs. il arrive trop tard à l'hôpital. l'infirmière lui dit : " mon pauvre petit, tu n'as plus de maman ". c'est au milieu du journal parlé, pendant l'interlude qu'anime léon raiter, que l'on découvre la chanson et la voix de berthe sylva. le succès est foudroyant et va apporter la consécration à la chanteuse. certaines de ses prestations ( dont une à l'alcazar ou le public lacéra les fauteuils ! ) provoquent des émeutes. elle reçoit des milliers de lettres ( un témoignage lâche le chiffre de 16.000 lettres après un seul passage à radio toulouse en 1928 ), beaucoup lui demandant les paroles de la chanson. 3 millions de petits formats seront vendus. elle enregistre " les roses blanches " en 1933 pour la firme odéon qui en vendra 2 millions d'exemplaires, ce qui est considérable pour l'époque. c'était une époque ou, on aimait alors à se laisser émouvoir par des destins encore plus misérables que le sien. et la chanson fit longtemps pleurer dans les chaumières et apparaîtra , dans différents sondages et enquêtes, comme la chanson préférée des français. elle disparaît prématurément le 24 mai 1941,( elle a 55 ans ) minée par la boisson, les tournées, les difficultés matérielles. sa maison d'édition paye les frais d'enterrement au cimetière saint-pierre de marseille. le cortège se compose d'un petit groupe d'amis dont le chanteur darcelys.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 12min

    LES FEUILLES MORTES. l'histoire des feuilles mortes débute au cinéma en 1946. yvo livi, plus connu sous le nom de yves montand, vient de décrocher son premier grand rôle dans les portes de la nuit , de marcel carné, avec des dialogues de jacques prévert. le film est descendu par la critique qui le rebaptise : les portes de l'ennui. seules 2 chansons de la bande originale tirent leur épingle du jeu : les enfants qui s'aiment et les feuilles mortes. immédiatement, montand décide d'inclure cette dernière dans son tour de chant et il commence là un véritable chemin de croix. près de 3 années durant, il va traîner ce boulet tous les soirs, salué par un silence poli qui ressemble fort à un bide. pourtant, montand, opiniâtre, y croit. en 1949, son acharnement finit par payer. la chanson trouve sa place entre luna park et les grands boulevards. elle part même à la conquête des états-unis sous le titre " autumm leaves " et depuis plus d'un demi siècle, les reprises des feuilles mortes se ramassent à la pelle. édith piaf l'a endisqué le 8 février 1956 et interprété sur la scène du carnégie hall le 13 janvier 1957 à new-york.

  • renata dit :
    30/11/2015 à 0h 11min

    LOUISE. un jour de pleine inspiration, frank thomas imagine un petit village français du début du siècle. laissant vagabonder sa plume, il entreprend d'écrire une épopée rurale, série de 12 textes centrés chacun sur l'un des personnages principaux de cette bourgade imaginaire. parmi eux, louise, pauvre servante enceinte d'un soldat tombé dans les tranchées de la guerre 14-18. quelques 3 ou 4 années passent et frank thomas rencontre gérard berliner. ce dernier, en fouillant dans une pile de textes du parolier, tombe amoureux de louise. il est vrai que, dans ce poème, les mots et les images ( dans son lit-cage elle a tué l'amour tout au fond de son ventre par une aiguille à tricoter ...) sont d'une rare intensité. très vite, berliner compose donc une musique sur le texte et, comme il n'est pas question alors pour lui de chanter, les deux compères décident de proposer leur nouvelle chanson à divers interprètes : gérard lenorman et joel prévost entre autres écoutent les mésaventures de la pauvre servante sans pour autant l'adopter. enfin comme personne n'en veut, gérard berliner se décide à l'enregistrer. c'est alors qu'entre en scène un autre personnage haut en couleur : accordéoniste surdoué et clavier émérite de barbara pendant des années, roland romanelli, artiste sensible s'il en est, se laisse à son tour gagner par le charme de Louise. un matin, entre 9 et 11 heures ( il faut faire vite, car le studio est occupé juste après par jeanne moreau ) la chanson est mise en boîte. le résultat, très dépouillé, donne le frisson. bien que " ramant " complètement à contre-courant, louise est l'un des plus gros succès de l'année 1982.




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