TITRES EN "N"

renata dit :

30/11/2015 à 1h 11min

N'AVOUE JAMAIS. 1965. mardochée elkoubi ( guy mardel ) n'avouera jamais. 20 ans après, il achète un restaurant à paris pour continuer à fredonner son unique tube, à l'heure de l'apéro.

renata dit :

30/11/2015 à 1h 11min

NATHALIE.1964. un jour, delanoé dit à gilbert bécaud : " tu ne crois pas que l'on devrait écrire une chanson sur la russie ? gilbert lui répond qu'il ne croit pas à l'intérêt de la chanson , mais que si ça t'amuses , tu peux toujours essayer d'écrire. dans un premier temps , il écrit: " combien je te regrette petite russe rousse, nathalie des lointaines russies , tu ne connaîtras jamais paris, etc. ça ne l'inspire pas, alors il recommence. un jour, il lance cette phrase à bécaud : " la place rouge était vide " ce dernier se précipite sur son piano et compose la musique que vous connaissez. la chanson eut un succès très rapide . les russes se frottent les mains et ils affrètent même un charter pour une visite guidée de moscou pour le show bizz parisien. tartines dans paris-match et l'amitié entre les peuples vantée par l'ambassadeur vinogradov qui manque de rouler un patin à pierre delanoé quelques années plus tard pour son beau travail de " propagande ".

renata dit :

30/11/2015 à 1h 10min

NON, JE NE REGRETTE RIEN. 5 octobre 1960, il est 17 heures. charles dumont et michel vaucaire se rendent au domicile de édith piaf , pour lui présenter une chanson. véritable star, interprète idéale , tous les grands auteurs-compositeurs rêvent de lui offrir leurs oeuvres. c'est le cas de dumont et vaucaire qui ont en poche leur nouvelle création : " non, je ne regrette rien " . pourtant, dès le pas de la porte, dumont, anxieux, regrette d'être venu. piaf ne l'apprécie pas et il le sait. deux fois déjà, il s'est vu éconduire sans ménagement. il s'était juré de ne plus jamais rien lui proposer et il a fallu toute l'insistance de son ami pour qu'il accepte ce nouveau rendez-vous. l'accueil n'est pas des plus chaleureux. la gouvernante de piaf semble effondrée en les recevant : " vous n'avez pas reçu mon télégramme , édith est souffrante , elle ne peut pas vous recevoir." une voix éraillée leur parvient : " puisqu'ils sont là, laisse les entrer." après 45 minutes, édith paraît. très aimable avec vaucaire, elle salue à peine dumont. quand il est au piano, il est furieux, il exécute rageusement , au vrai sens du terme, la nouvelle chanson. à la fin, un silence pesant, la sentence tombe sans appel : " dumont, aujourd'hui vous m'avez apporté une chanson qui va faire le tour du monde ". elle gravera la chanson le 10 novembre 1960.

renata dit :

30/11/2015 à 1h 10min

NE ME QUITTE PAS. 11 septembre 1959. cette chanson est certainement l'une des plus poignantes qui ait jamais été écrite. l'interprétation magistrale de son auteur a marqué l'histoire de la chanson à la télévision. qui n'a pas vu en gros plan le visage ruisselant du grand jacques implorer qu'on ne le quitte pas , ne sait rien de la souffrance amoureuse. quant au texte, on a raconté tout et n'importe quoi . suzanne gabriello, un temps compagne du chanteur , a souvent affirmé que cette oeuvre lui était dédiée. aucune certitude sur la question. ce qui est en revanche avéré, c'est que brel n'aimait pas beaucoup la chanson. à l'instar d'édith piaf affirmant péremptoire : " un homme ne devrait pas chanter des trucs comme ça ". " c'est un hymne à la lâcheté, la lâcheté des hommes . c'est jusqu'ou un homme peut s'humilier." " je sais qu'évidemment cela peut faire plaisir aux femmes , qui en déduisent assez rapidement que c'est une chanson d'amour." reprise et traduite dans toutes les langues , " ne me quitte pas " est l'une des rares chansons françaises à avoir fait le tour du monde.

sentinelle dit :

30/11/2015 à 1h 10min

NE ME QUITTE PAS. de Jacques Brel.Dans la France bien rangée de 1959, la télévision est un meuble au salon, à l'ombre de la bibliothèque suédoise en teck. Un alien, avec son écran bombé, son cadre en bois vernis, parfois posé sur quatre pattes raides. Dans cette boîte de luxe qu'on allume avec parcimonie, un invité du Plat Pays va semer le désordre des sentiments. Un énergumène aux dents en pierres tombales, au long cou de cigogne et au col roulé lâche qui dévoile une glotte saillante, ascenseur vibrant qui suit le rythme de ses couplets et de ses sanglots. «Ne me quitte pas/Il faut oublier/Tout peut s'oublier/Qui s'enfuit déjà…» Le désespoir déboule comme un clochard ivre dans les foyers domestiqués. Il n'y a pas d'issue de secours. Lecteur de Jules Verne et de Jack London, ex-scout, ex-poète en herbe et rescapé de la cartonnerie familiale à Bruxelles, Jacques Brel est un jeune homme de 30 ans aux cheveux coupés court et au costard trop large à la Maigret. Il regarde le téléspectateur droit dans les yeux, suppliant et humble comme la Jeanne d'Arc de Dreyer. Les enfants sages, baignés, peignés, couchés après les informations de la Ve République, se bouchent les oreilles pour ne pas voir ce type qui chante et pleure comme s'il allait mourir ce soir. En direct. Depuis Murnau et son Nosferatu qui descend l'escalier le crâne en arrière et les griffes en avant, on n'avait pas vécu pareil choc expressionniste. Plus de cinquante ans après, cela fait encore mal. ( source: Le Figaro )

anonyme dit :

30/11/2015 à 1h 09min

Nathalie de Gilbert Bécaud faillit ne jamais voir le jour. «Le parolier Pierre Delanoë voulait absolument écrire une chanson sur la Russie car il adorait ce pays. Mais au début, Gilbert Bécaud n'en voulait pas», se souvient Claude Lemesle, autre parolier de Bécaud, aujourd'hui vice-président de la Sacem. Mort en 2006, Pierre Delanoë confiait en 1994 dans Les Coulisses de la création, un documentaire réalisé par Marc Heymann: «J'aime la Russie, leur littérature, leur façon de boire et de manger. Par contre, je haïssais les communistes. Je voulais réussir à dégager de cette ambiance l'âme russe.» Pour l'époque, la chanson détonne: «Bécaud chante la destination interdite, Nathalie prend le contre-pied des chansons touristiques des années 1950-1960